La Commission européenne va créer une « task force » pour l’achat commun de matériel militaire entre les 27 États de l’UE. Un budget de 500 millions d’euros sera débloqué pour les dépenses urgentes.
Ces 20 dernières années, les 27 pays de l’UE ont engrangé un retard dans leurs investissements militaires par rapport aux autres puissances. De 1999 à 2021, leurs dépenses de défense combinées ont augmenté de 20%, contre 66% pour les États-Unis, 292% pour la Russie et 592% pour la Chine. De plus, en soutenant l’Ukraine contre l’agression russe par l’envoi d’armes et de munitions, les Européens ont largement entamé leurs réserves.
Dans ce contexte, les États européens ont annoncé des dépenses militaires à hauteur de 200 milliards d’euros en 2022 et 2023. De plus, certains pays, comme l’Allemagne, ont également entamé un processus de modernisation de leurs capacités, alors que le risque de guerre conventionnelle sur le territoire de l’UE s’est accru avec l’invasion de l’Ukraine. Berlin projette d’investir 100 milliards d’euros dans ce domaine.
« Nous devons nous assurer que l’argent est dépensé de manière coordonnée », a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.
Afin d’éviter que les achats futurs d’équipements se fassent dans le désordre, ou au profit d’industries étrangères, la Commission européenne a proposé, ce mercredi, de mettre en place un cadre européen de coopération pour la passation des marchés publics en matière de défense.
Notons également qu’après l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, les pays de l’UE représenteront 23 des 32 pays-membres, un poids renforcé par rapport à celui des Etats-Unis. Trois autres membres de l’OTAN, l’Albanie, le Monténégro et la Macédoine du Nord, qui ne font pas partie de L’UE, ont entamé la procédure de demande d’adhésion.
Source : le journal belge l’Echo