Vos deux pays, Messieurs les ambassadeurs, sont chers à notre cœur.
Il suffit, pour les moins jeunes d’entre nous, de se souvenir de l’émotion intense ressentie lors de l’immolation par le feu de l’étudiant Jan Palach, place Venceslas à Prague en 1969 pour protester contre l’invasion de son pays par la Russie, déjà, et 20 années plus tard lors de l’assassinat odieux, toujours inexpliqué au jourd’hui, du Premier Ministre Olaf Palme, en sortant d’un cinéma de Stockholm, en 1986.
L’Europe a pleuré la perte de deux de ses meilleurs symboles de la liberté et de la paix.
Le thème de ce petit-déjeuner était la transition.
Deux cinéastes d’exception l’ont incarnée à l’époque de ces drames : Milos Forman, le brillant réalisateur tchèque, puis l’inoubliable Ingmar Bergman, le suédois, à la fin de sa vie.
Milos Forman a écrit avant d’être consacré par Hollywood, à propos de son premier film à succès : « Au feu, les pompiers » en 1967 : « Le cinéma-vérité m’a appris qu’il ne s’agit pas d’avoir un personnage principal, un grand acteur et que le reste n’a pas d’importance. Chaque détail, chaque visage dans la foule est important ».
Je poserai donc la première question à Monsieur l’ambassadeur Fleischmann : « Qu’a appris la Tchéquie sur l’Europe, lors de son mandat ? »
Ingmar Bergman a écrit à propos de son dernier film « Fanny et Alexandre » en 1986 : « Tout peut arriver, tout est possible, probable, le temps et l’espace n’existent pas. Sur une toile de réalité insignifiante l’imagination tisse de nouveaux motifs ».
Ma question pour vous Monsieur l’ambassadeur Hokesson sera : « Quels motifs souhaitez-vous tracer sur la toile de l’Europe ? »
Le Mouvement Européen helsar irs excellenser hietligt vellkomen till denna froukost
(Accueil des Ambassadeurs par Eric Dumont, Président du Mouvement Européen Paris, le 28 mars dernier au Sénat)