Le jeudi 6 octobre dernier, le Mouvement européen Paris et la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale proposaient une conférence-débat sur « Les nouvelles missions de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) » autour du chef du bureau de Paris, Grégoire CHAUVIERE LA DRIAN… Une découverte passionnante !
Créée en 1958, aujourd’hui installée au Luxembourg, la Banque européenne d’investissements (BEI) est l’outil de financement des entreprises et des organisations des 27 pays de l’Union, a pour objectif la convergence des économies des pays européens ; c’est l’outil d’aide pour le développement économique de l’Union.
Les pays européens en sont les actionnaires et lui apportent des fonds propres qui lui permet d’emprunter sur les marchés aux meilleures conditions. Elle met ces capitaux à la disposition de ses clients pour financer l’innovation dans les domaines de l’environnement, la transition énergétique, la santé … Elle a ainsi participé au développement du principe médical de fabrication de vaccins ARN messager pour le traitement des cancers et dernièrement du COVID 19 !
La BEI est également l’institution de l’UE pour le financement des actions en faveur du climat, de l’environnement, des infrastructures, du développement de l’innovation et des compétences dans les PME, … Elle apporte son expertise pour l’instruction des dossiers et le conseil à ses clients entreprises ou organisations qui développent des projets conformes aux objectifs de l’UE favorisant l’amélioration des conditions de vie des populations, la croissance durable. Elle est également très engagée dans l’accompagnement de la transition écologique des états et la lutte contre le dérèglement climatique.
Dans le Monde, la branche BEI Monde créée en 2022 agit avec les autres institutions européennes pour soutenir les politiques de l’Union dans plus de 160 pays.
Non guidée par la recherche du profit, son leitmotiv est d’abord de faire travailler ensemble, les pays de l’Union autour de projets d’investissement. Ainsi, en France, intervient-elle dans les entreprises, les régions comme intermédiaire financier de projets d’infrastructure : rénovation thermique, transformation des parcs de matériels vers l’électrique, décarbonisation entre autres, des banques et autres intermédiaires financiers. Avec les subventions qu’elle a reçues mais qu’elle n’a pas utilisées, elle a créé un fonds d’investissements et a ainsi participé à la constitution du Plan Juncker d’aide à la lutte contre la pandémie de COVID 19 ou encore de plans de R et D sur le développement de l’hydrogène dans les programmes de transition écologique pour le climat.
La BEI, banque européenne du climat, oriente ses financements selon trois axes principaux :
- Exclut les projets fossiles dont les effets sont néfastes
- Privilégie les projets européens décarbonés
- A décidé de doubler le montant de ses investissements aux des petites entreprises innovantes de ce secteur.
Pour la BEI, la France occupe une part importante de son activité : la French tech est très dynamique et compte de nombreuses PME innovantes.
La BEI investit également dans des projets « disruptifs » : aider des entreprises à lancer leurs propres projets ; « challenger » certains qu’elle trouve intéressants …
La BEI est aussi engagée dans l’aide à l’Ukraine : aide à la reconstruction et aide aux pays qui accueillent des réfugiés.
Pour développer davantage ses activités (financement de toujours plus d’infrastructures dans les régions, intelligence artificielle équipements, nouvelles énergies…), la BEI a encore besoin de mieux faire connaître la diversité de ses actions et recherche toujours de nouveaux partenaires.
Nous aimerions que soient déployés, sur les réalisations de la BEI et de l’UE, de très grands panneaux d’information qui nous permettraient de reconnaître leurs actions !
Cécile HOUDOIN