Après une période d’accalmie, le pilonnage a repris.
Si l’on doit se réjouir que la France accélére dans la mise en place de son dispositif de couverture de ses besoins énergétiques provenant des énergies nouvelles, la part demandée par la Commission de 42% à l’horizon 2030 ne semble pas réaliste dans notre pays pour au moins quatre raisons:
- le respect de la démocratie et de la volonté du peuple
- la très forte contribution du tourisme dans notre produit intérieur brut et notre balance commerciale déjà très déficitaire
- le savoir-faire de la France en matière de production d’hydrogène d’origine nucléaire
- et le faible coût de l’énergie nucléaire produite pour le consommateur
Le nucléaire est considéré par l’Union Européenne comme une énergie verte. Tout changement dans ce traitement, ou tout contournement, doit être dénoncé.
Que celà dérange ceux qui ont fait les mauvais choix n’est pas surprenant. Il n’en demeure pas moins qu’il serait désastreux pour des raisons de politique intérieure allemande, danoise, autrichienne ou espagnole de revenir sur des choix français récents, de plus en plus populaires dans l’opinion en plus.
Il est reconfortant que sous l’impulsion de la présidence suédoise de l’UE un compromis raisonnable ait été signé par les 27 il y a deux jours.
Selon l’accord conclu, la cible d’hydrogène renouvelable pour 2030 pourra être réduite de 20% pour les États membres où la part d’hydrogène fossile dans la consommation d’hydrogène du pays sera inférieure à 23%. «Cela veut dire que la France ne sera pas obligée de construire du renouvelable pour faire de l’hydrogène pour l’industrie et les transports mais pourra aussi utiliser le nucléaire (pour tenir l’objectif européen de 42% de renouvelable à l’horizon 2030). C’était une condition absolue pour la France pour soutenir l’accord final», a souligné Pascal Canfin.