« Ce jeudi 12 mai je suis allée au Théâtre de l’Atelier voir » Nous, l’Europe, banquet des peuples « . Je n’étais pas seule du ME PARIS, nous étions 10 !
J’avais été attirée par les mots de Laurent Gaudé, l’auteur du texte, » Le rêve européen a besoin de désir ( …) il a besoin d’un récit(….) « .
Je me suis installée, tout ouïe et les yeux grands ouverts devant ce spectacle. Il porte magistralement le terme de spectacle vivant. Des comédiens totalement maîtres de leur texte riche et profond, de leurs corps et transmettant beaucoup d’émotions. De la musique et des chants renforçant les mots….
Mais (et ça n’engage que moi) j’ai été perplexe ! J’ai entendu beaucoup de violence, de brutalité traduisant et dénonçant les effroyables laideurs produites en Europe. Et ce bruit et cette fureur m’ont empêchée d’entendre la voix de l’espoir en l’Europe.
Mais ça c’est moi ! Et vous qu’en pensez-vous ? Ce pourrait être un sujet d’échanges lors d’une réunion d’adhérents ?? Autour d’un banquet comme y invite Laurent Gaudé…
Je vais sûrement lire bientôt » Le grand Tour » d’Olivier Guez – 27 écrivains, 1 par État Membre, dessinent » une carte émouvante de l’esprit européen du début des années vingt du 21ème siècle »(BABELIO)
Après Le Monde d’Hier de Stefan Zweig serait-ce le monde d’aujourd’hui…. voire de demain ? »
Annie Wasserman
« Je suis un peu du même avis.
Il est vrai que la période du récit de Gaudé commence en 1848 et que ce siècle qui avait éveillé tant d’espoirs n’a été avant le sursaut de la déclaration Schuman qu’une longue litanie de violences, d’injustices et de luttes entre des puissances rivales.
Il y est fait brièvement allusion au message de Camus mais la fraternité entre les peuples a été la grande absente pendant toute cette triste période où les populations de l’Europe ont été bien mal traitées.
On aurait pu parler de Romain Rolland, de Zola, d’Hugo et de quelques autres auteurs pacifistes dans les autres pays.
Je trouve cependant que le message à destination de la jeunesse est assez clair dans ce spectacle flamboyant : « Plus jamais cela«
Le chemin vers la fraternité est tracé.
Il ne faut pas s’en éloigner même si « la bête » n’est pas tout à fait morte.
La preuve en est donnée avec la scène de la réfugiée ukrainienne rajoutée au spectacle qui n’était pas dans le texte initial de Gaudé »
Eric Dumont